Depuis trois décennies, le blues semblait avoir progressivement perdu toute valeur symbolique et le cri noir laissait place au hurlement des guitares électriques et du business. Mais au tournant du millénaire, à l’heure où le blues fêtait son centenaire, est arrivé un prophète chargé de remédier aux carences spirituelles du genre : Mo Rodgers, surnommé Mighty comme le Tout-Puissant. Paradoxalement, ce n’est pas de Chicago qu’est venue la Bonne Nouvelle mais de Los-Angeles, Babylone moderne écartelée entre l’opulence insolente hollywoodienne et la misère tiers-mondiste chantée par les gangsta-rappers de South central.

Mighty Mo Rodgers : clavier, chant

Tony Brown : guitare

Albie Burks : basse

Burleighdrummond : batterie

Fiona Boyes est une anomalie musicale : une blonde, rugueuse, maîtresse du picking et du country blues, qui a pourtant grandi en Australie, a des années lumières du Mississippi. Toutefois, Fiona comprend le blues aussi profondément que si elle avait été élevée sur la Dockery’ plantation le long du Delta. Après avoir remporté tous les awards possibles dans le paysage blues australien, Fiona arrive en 2003 sur Beale Street à Memphis Tennessee, l’épicentre du blues américain. Représentant Melbourne, elle affronte alors les meilleurs jeunes talents du blues international lors du concours de la Blues Foundation’s, première vitrine mondiale pour les talents émergents du blues.

Fiona Boyes : chant, guitare